HISTOIRE

Le territoire Vallée de la Rance-Côte d’Emeraude fut le lieu d’un ensemble d’activités artisano-industrielles, développées en relation avec les potentialités offertes par la terre et la mer ou avec l’aménagement du territoire. On y a moulu blé et sarrasin grâce aux moulins à eau et à marée, tissé chanvre et lin, construit des bateaux, fabriqué du papier, tanné des peaux, récolté du sel, cuit du sucre, brassé de la bière, produit de la chaux et des briques… Tout cela était le fruit du labeur quotidien d’hommes, de femmes et d’enfants fondus dans une communauté rurale forte.

 

Le territoire Vallée de la Rance-Côte d’Emeraude est également empreint de l’histoire de la « Grande Pêche » dans les bancs de morues de Terre-Neuve, au large du Canada. Pendant plusieurs siècles, la Rance fut la zone d’embarquement de centaines d’hommes et de navires. Mais le recrutement des « Terre-Neuvas », ces marins-paysans partis pour une dangereuse saison de pêche de six à sept mois, laissant à leurs femmes le soin d’assumer le travail de la terre en leur absence, ne se limitait pas à Saint-Malo, Cancale et la Rance : les hommes étaient recrutés jusque dans les villages les plus au sud et à l’ouest du territoire : Matignon, Plancoët ou encore Dinan et Evran. Aujourd’hui, le patrimoine légué est tant matériel (exvoto, objets …) qu’immatériel (mémoires, fêtes, savoir-faire pour la fabrication du « Doris », bateaux traditionnels…).

 

Ce lien entre terre et mer se retrouve encore dans l’histoire des explorateurs et capitaines célèbres du territoire, qui ont contribué à faire de l’ensemble Vallée de la Rance-Côte d’Emeraude une « terre de découvreurs », à l’instar de Jacques Cartier, découvreur du Canada, ou Robert Surcouf, intrépide corsaire… Tout comme les Terre-neuvas, les équipages des bateaux affrétés pour la Course provenaient des terres des bords de Rance et des terres intérieures.

 

Rappelons également l’attachement de François-René de Chateaubriand sur ce territoire. L’écrivain, qui a passé une partie de sa jeunesse à Plancoët, à Saint-Malo, mais aussi à Dinan, où il a étudié au collège des Laurents, nous laisse des traces de son passage dans les éléments bâtis de notre territoire, sur terre comme en mer, comme en témoignent le château de Combourg, aux portes du territoire, ou son tombeau sur l’île malouine du Petit Bé.

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